samedi 26 août 2017

Hommage - Mario

Pourquoi rendre hommage à Super Mario Bros ? se demanderont certains. Un jeu vidéo ! Eh bien tout simplement parce que j'en ai envie. Et puis, il faut bien le dire, parce que c'est l'une des œuvres - j'ose le dire - qui ont bercé mon enfance et nourri mon imaginaire. Sur le plan ludique, il va de soi que le concept imaginé par Shigeru Miyamoto en 1985 pour la console de salon de Nintendo, la célèbre NES, était plus novateur encore que son prédécesseur, sorti sur borne d'arcade en 1983.

Super Mario Bros était un jeu de plates-formes (de formes plates, donc) au propos pour le moins étonnant : un plombier moustachu devait tirer une princesse (non, ce n'est pas encore ce que vous pensez, bande de petits cochons !) - la tirer, disais-je, des griffes d'un vilain dragon, le tout en ramassant des pièces, se glissant dans divers tuyaux et combattant des tortues, des lanceurs de carapaces ornées de pics et des champignons qui, parfois comestibles, permettaient de grandir, ceci sans compter les fleurs, qui octroyaient à ce gras du bide agile vêtu de rouge et de bleu de changer de couleur et de se mettre à lancer des boules de feu sur ses ennemis.

Le tout était extrêmement bien pensé, la manette de la NES permettant une simplicité dans le gameplay qu'on peinerait à retrouver de nos jours : une croix multidirectionnelle pour se déplacer, un bouton pour courir et un autre pour sauter. Sur le plan visuel, les décors étaient tout à la fois minimalistes et beaux, avec ses fonds noirs ou bleus, ses arbres verts ou blancs, ses châteaux faits de briques rouges et ses nuages blancs pixélisés, tandis que tout était fait pour rendre évident le rôle des éléments présents à l'écran, du brillant de la pièce qui pousse le joueur à la prendre à la rotondité du chapeau des champignons, qui n'était autre qu'une incitation graphique à leur sauter dessus, tout était clair au point d'en devenir intuitif : l'ennemi l'était parce qu'il se rapprochait de vous, tandis que ce qui était bon pour vous s'éloignait.

Il y avait quelque chose de magique dans cet univers, contrôlable du bout des doigts, dans ces graphismes limités mais parfaitement exploités, dans ces bruitages reconnaissables entre mille et dans les musiques inoubliables de Koji Kondo, composées, ne l'oublions pas, dans le but de tourner en boucle sans pour autant lasser le joueur. Super Mario Bros, c'est l'un de ces moments, dans l'histoire du jeu vidéo, qui fit de la création de ces espaces vidéoludiques au but commercial manifeste un art à part entière - et de Nintendo le Disney de cette nouvelle forme artistique.



samedi 19 août 2017

Objets - réalisation de la couverture de mon deuxième recueil poétique


Comme certains d'entre vous le savent peut-être déjà, je ne me contente pas de mes Histoires cochonnes pour m'exprimer, bien qu'il s'agisse pour l'instant de mon projet le plus populaire. En sus de mes dessins humoristiques, j'écris également de nombreux textes dans des formats divers, l'un d'entre eux se trouvant être le poème. Il y a peu, paraissait ainsi mon deuxième recueil poétique, Objets, disponible aux éditions Stellamaris : cliquez ici si vous voulez le voir ou l'acheter. Ce fut l'occasion pour moi de réaliser une couverture que je pense digne de ce nom. Voici les différentes étapes de cette création, dont le style est dans la droite lignée de mes Histoires cochonnes :

1. Étapes préliminaires :

Le crayonné
L'encrage
Le gommage











Les aplats noirs et les ombres















Le seuil sous Gimp, pour
accentuer les contrastes.
Une première colorisation sous
Gimp, dont je suis peu satisfait.















2. Résultat final :

Après plusieurs heures de colorisation sous Gimp, je suis
enfin satisfait de mon travail et me dis qu'il est grand temps de m'arrêter.

samedi 12 août 2017

Hommage - Dilbert

Tête de pouce, coiffure incompréhensible, cravate en érection, voici Dilbert, employé de bureau cynique et désabusé par le truchement duquel Scott Adams, son créateur, commente depuis 1989 le monde de l'entreprise, ses travers, ses contradictions et son fonctionnement pour le moins ubuesque, dans des strips en trois cases caractérisés par un graphisme souple, sobre et simple, un vocabulaire assez riche et des situations cocasses où l'absurde règne en maître.


Dilbert est une série tout à la fois si pertinente et percutante qu'elle valut à Scott Adams de se faire licencier de l'entreprise dans laquelle il travaillait à l'époque de sa création pour des raisons qui me semblent évidentes : ses critiques acerbes gênaient quelque peu ses employeurs, qui se sentaient, à juste titre, visés. Fort heureusement, le succès de Dilbert permit à son génial géniteur d'en vivre en vendant nombre de livres et de produits dérivés (il y eut même une série télévisée) grâce au système qu'il critiquait.

Il n'en demeure pas moins que la lecture de ces strips lors de mon entrée définitive dans le monde du travail me permit d'observer avec beaucoup plus de légèreté la lourdeur de l'administration dans laquelle j'évolue, pesante à bien des égards pour les individus indépendants et rêveurs. Cette distance est un soulagement bienvenu dans un univers d'adultes qui se prennent souvent beaucoup trop au sérieux et s'aliènent dans des tâches parfois dépourvus de sens pour se donner l'illusion d'être utiles.

Merci donc à Scott Adams d'avoir offert au monde du travail cet exutoire indispensable qu'est Dilbert !