samedi 29 avril 2017

Hommage - Lucky Luke

Une série d'hommages ne saurait être complète sans la présence du personnage créé en 1946 par le dessinateur franco-belge Maurice de Bevere, dit Morris, Le western humoristique né sous son crayon aura considérablement évolué au fil des ans, graphiquement et scénaristiquement (qu'on me permette ici ce modeste néologisme) parlant.

Si le trait a considérablement gagné en précision pour finir par donner à Lucky Luke l'apparence charismatique et caractéristique qu'on lui connaît aujourd'hui, c'est avec l'arrivée de René Goscinny à l'écriture que les aventures de celui qui tire plus vite que son ombre (donc à plus de 300 000 km par seconde, tout de même !) prennent un tournant décisif, avec des personnages hauts en couleur et des dialogues percutants, les albums réalisés par le tandem restant à ce jour parmi les plus connus (Billy the Kid, Calamity James, Dalton City...).

Pour la petite anecdote, l'une de mes premières bandes dessinées scénarisées, réalisée lorsque j'avais neuf ou dix ans, fait ouvertement référence à la célèbre série dans son titre, Luc et Luke. L'histoire, un buddy-movie parsemé de courses-poursuites en voiture et de batailles mémorables contre des hordes de créatures surnaturelles, n'a pourtant pas grand-chose à voir avec Lucky Luke, si ce n'est peut-être les décors désertiques, fort pratiques à dessiner pour quelqu'un qui, justement, ne sait pas dessiner.

samedi 15 avril 2017

Hommage - Dragon Ball

Moulinsart attaquant peu ou prou toute personne qui se permettrait de rendre hommage à Tintin, j'ai décidé cette semaine de ne pas vous proposer ma version du personnage d'Hergé mais de passer directement à une autre des œuvres qui m'ont, à bien des égards, le plus influencé : Dragon Ball.

Cette série de mangas créée par le génie génial Akira Toriyama  en 1984 (année de ma naissance) a grandement conditionné la structuration de mes rêves, de mes histoires et de mes premières BD, pendant la fin de mon enfance et le début de mon adolescence, l'imaginaire débridé (sans mauvais jeu de mots) de l'auteur japonais mêlant son humour bon enfant (qu'accentuent des graphismes parfaits, en équilibre entre rondeur et rigidité du trait, le tout marqué par de nombreuses références à la culture populaire, d'Astro Boy (pour les cheveux pointus) à King Kong, en passant par Frankenstein et les superhéros de comics américains), son goût prononcé pour les situations cocasses et sa vision de l'homme et du monde, dans un univers où tout devient possible, y compris le déploiement du fantasme de toute-puissance, qui nourrit et compense les frustrations liées aux confrontations de l'homme au monde réel et qui peut là, grâce à la fiction, trouver un exutoire tout en conservant son nécessaire statut de fantasme.

Enfin, la réflexion morale proposée par le maître, dépourvue de tout manichéisme, dépasse de loin le cadre simpliste et moralisateur de bien des œuvres destinées au jeune public - et c'est peut-être en partie là, d'ailleurs, qu'il faut chercher l'une des principales raisons de son immense succès. Toriyama ne prend pas ses lecteurs, quel que soit leur âge, pour des idiots, et ça fait du bien !