Pourquoi Le Penseur, cette célèbre statue créée par Auguste Rodin en 1882 et qui devait à l'origine illustrer l'un des épisodes de La Divine comédie de Dante, me parle-t-il tant ? Ce poète aux portes de l'Enfer devenu plus modestement et plus universellement penseur dans sa version finale, avec son corps musclé, sa position de méditation métaphysique savamment calculée, son regard plongé dans les méandres de son labyrinthe intérieur et l'impression générale de repli sur soi qu'il donne à voir tout en se dérobant au regard du spectateur, ce philosophe solitaire, disais-je, imperturbable et dénudé, symbole selon moi d'un rapport honnête et simple au monde ainsi qu'à soi, fonctionne tout à la fois comme un miroir et, par conséquent, comme une invitation directe à la réflexion.
Connaissance de soi, silence et solitude sont les clefs du savoir et de la vérité. En quête de sens, ne nous laissons pas divertir. Restons concentrés, comme ce penseur, débarrassé des oripeaux du monde moderne, où l'âme se meurt de ne plus pouvoir respirer, prisonnière du bruit, d'une matérialité délétère et d'idées qui ne sont pas les siennes. Esprit sain dans un corps sain, le penseur poursuit sa voie, sans pour autant nous inviter à le suivre. Ce qui l'entoure, en effet, semble lui être indifférent. Nous sommes donc libres. Libres d'interpréter à notre guise sa prise de position (dans tous les sens de l'expression), de l'admirer et d'adhérer ou non au message qu'il peut à son insu nous faire passer et qui ne saurait être autre chose qu'une projection. Et si cette statue nous interroge, notamment sur notre propre nature, il se pourrait également qu'elle nous apporte une réponse sous forme de définition : l'homme est au fond le miracle par lequel la matière est devenue consciente d'être.
En ce qui me concerne, ce penseur me rappelle surtout quelqu'un que j'ai la prétention de connaître plutôt bien : moi-même. Réfléchissant à tout vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis que je suis en âge de le faire, je n'ai de répit que dans mon sommeil et recherche activement, et ce de manière vitale depuis mon entrée dans le monde du travail salarié, ces moments de retrouvailles avec moi-même qui me permettent de prendre le recul nécessaire pour analyser, encore et encore, ce qui m'obsède, me travaille ou me fascine, ou tout simplement rêver et m'adonner à l'une de mes occupations favorites : la création sous toutes ses formes.
Et vous, que vous inspire ce penseur salutaire ?
Connaissance de soi, silence et solitude sont les clefs du savoir et de la vérité. En quête de sens, ne nous laissons pas divertir. Restons concentrés, comme ce penseur, débarrassé des oripeaux du monde moderne, où l'âme se meurt de ne plus pouvoir respirer, prisonnière du bruit, d'une matérialité délétère et d'idées qui ne sont pas les siennes. Esprit sain dans un corps sain, le penseur poursuit sa voie, sans pour autant nous inviter à le suivre. Ce qui l'entoure, en effet, semble lui être indifférent. Nous sommes donc libres. Libres d'interpréter à notre guise sa prise de position (dans tous les sens de l'expression), de l'admirer et d'adhérer ou non au message qu'il peut à son insu nous faire passer et qui ne saurait être autre chose qu'une projection. Et si cette statue nous interroge, notamment sur notre propre nature, il se pourrait également qu'elle nous apporte une réponse sous forme de définition : l'homme est au fond le miracle par lequel la matière est devenue consciente d'être.
En ce qui me concerne, ce penseur me rappelle surtout quelqu'un que j'ai la prétention de connaître plutôt bien : moi-même. Réfléchissant à tout vingt-quatre heures sur vingt-quatre depuis que je suis en âge de le faire, je n'ai de répit que dans mon sommeil et recherche activement, et ce de manière vitale depuis mon entrée dans le monde du travail salarié, ces moments de retrouvailles avec moi-même qui me permettent de prendre le recul nécessaire pour analyser, encore et encore, ce qui m'obsède, me travaille ou me fascine, ou tout simplement rêver et m'adonner à l'une de mes occupations favorites : la création sous toutes ses formes.
Et vous, que vous inspire ce penseur salutaire ?
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